• Envers

    Par Gisèle dans Poèmes le 9 Juillet 2011 à 18:31

    A l'envers du monde

    je vois les nuages

    accumulés dans la peau

    des humains en rage.

     

    A l'envers des flots

    je vois le rivage

    où gît l'offrande des ans

    sous les algues folles.

     

    Sur les draps du froid

    s'étend la sueur des nuits blanches

    entre ma peau livide

    et l'aspic du désordre.

     

    Les lambis sonnent lumière

    dans l'oreille de l'enfance

    et s'ouvre l'avenir dans la nuit aux lucioles.

    Pourtant il faut partir de cette île sacrée.

     

    Alors, sur mon bâton j'appuie

    l'enfer des molécules

    dans le gravillon des pas

    et l'hibiscus flatte le colibri gourmand.

     

      


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  • Commentaires

    1
    Eve de Laudec
    Samedi 9 Juillet 2011 à 18:53

    envers ? ou endroit?


    ton poème sourit , il est riche du flot soudain!

    Répondre
    2
    Minou S
    Samedi 9 Juillet 2011 à 22:09

    Je lis et relis avec un immense plaisir ces mots, et il est bon de voir le monde à l'envers ...

    Répondre
    3
    Claude86
    Dimanche 10 Juillet 2011 à 09:04

    Lorsque je te lis encore un petit voyage , et la mer qui chuchote dans ce beau coquillage , j'imagine aisément le rivage .

    Merci ,Bon W-E @+

    Répondre
    4
    MirenL
    Dimanche 10 Juillet 2011 à 10:40

    On voit à travers d'yeux translucides- bleu cobalt (la couleur de ton blog)

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    5
    SophieA
    Lundi 11 Juillet 2011 à 07:37

    très touchée par ces vers qui sonnent et résonnent tels des haïkus anciens. Merci Gisèle.

    Répondre
    6
    Kô Mêo
    Mardi 12 Juillet 2011 à 18:16

    ****

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