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Dites-moi,
Dites-moi s'il vous plaît
Où s'en va mon âme quand se déchire
L'espace de l'antre et de l'inspir ?
Dites-moi...
Vos mains de danse albâtre
peuvent-elles retenir
mon coeur désemparé
s'envolant
invisible ?
Dites-moi...
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Soir de blues, ne me blouse pas,
sur le mur d'en face, je lis mes rêves noyés
Et s'il faut entendre la sirène de brume
alors laissez-moi me taire
dans l'aurore d'écume.
Soir de blues, ne me blousez pas
A la craie, les beaux jours s'effacent.
Soir de blues,
dans l'aurore d'écume
je noierai ma brume
sans encre ni chemin
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Au bord de l'océan,
j'ai tissé un filet de mailles de corail
mais mes pieds enferrés ne peuvent plus bouger.
Me voici, prisonnière
d'horizons embrumés
dilution de mon âme sur l'étanche carnet.
Est-ce que cependant je trouverai la barque
où rejoindre cette île où dort mon enfant ?
L'enfant que je ne fus jamais
Celui que je ne fis jamais
Il dort dans un trou de sable noir
non loin de ce volcan
où les cendres font écran
à tout ciel de cobalt.
Il dort, cet enfant, que je ne serai jamais
Il dort dans un trou noir
celui de ma mémoire.
Il dort, cet enfant, que je n'aurai jamais
Il dort dans l'abreuvoir
où je n'ai pas su boire.
Je reste là plantée
sur une plage déserte
les cris d'oiseaux sauvages
de mon âge m'alertent.
Il faut bien admettre que le temps est passé
que seuls subsistent quelques instants froissés
où laver ses mirages pour faire son bagage.
Il faut aussi admettre le temps fissuré
des rêves de revanche,
des soifs d'allégresse.
Il faut encore admettre qu'un sourire est parfois
le signe du départ où l'enfer a livré
son dernier carton noir pour le néant grimé.
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